[Communiqué – Kemenadenn]
e brezhoneg war-lec’h
Une militante de Dispac’h passera devant la justice le mercredi 12 février 2020, nous appelons à un rassemblement à partir de 12h30 devant le TGI de Lorient pour la soutenir.
Retour sur les faits reprochés
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2019 des mairies et agences immobilières d’une dizaine de villes de la côte bretonne sont redécorées à la peinture de 2 chiffres : le nombre de résidences secondaires sur chaque commune visée ainsi que le pourcentage qu’elles représentent. Une action que nous n’avons pas revendiquée mais dont nous ne pouvons qu’approuver le message.
Le jeudi 19 septembre notre camarade est convoquée au commissariat de Lorient, et au terme d’une garde à vue de 7h elle se trouve convoquée devant le tribunal correctionnel de Lorient. Les charges retenues portent sur «dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravée par deux circonstances en l’espèce : en réunion et commise par une personne dissimulant volontairement en tout ou en partie son visage afin de ne pas être identifiée ».
Un dossier aussi creux que vide
C’est un procès politique auquel nous allons assister. Politique d’une part par le sujet traité mais aussi car l’inculpée est une militante politique publique et connue. A cela s’ajoute une procédure menée n’importe comment avec des personnes citées au dossier qui n’ont même pas été entendues, et en l’absence complète d’identification claire et de flagrant délit. Nous y voyons un coup de pression judiciaire dans le seul but de faire taire nos revendications. En voulant condamner une des nôtres, c’est tou.t.e.s les militant.e.s de Dispac’h qu’on tente d’atteindre et d’intimider. Nous resterons solidaires, la justice française ne nous effraie pas, nous ne lui reconnaissons pas de légitimité en Bretagne.
Et si on jugeait les vrais coupables ?
C’est une jeune militante qui va passer devant les tribunaux, très certainement à cause de ses idées. Mais les vrais coupables sont ailleurs. La violence ne réside pas dans quelques graffitis lanceurs d’alerte. Elle est bien plus grande et bien plus forte. Cette violence c’est les emplois précaires de la mono-activité touristique sur le littoral breton, la saisonnalité de l’activité, les salaires excessivement bas et les entorses régulières au droit du travail. C’est la spéculation immobilière d’une certaine classe qui chasse les plus fragiles des zones tendues, les jeunes en tête ! Cette violence c’est aussi la fermeture progressive des services publics dans des villes qui vivent à peine 6 mois sur 12, la destruction du lien social intergénérationnel quand des villes comme le Pouliguen comptent plus de décès que de naissances dans l’année !
La raison voudrait que l’on juge les vrais coupables : l’Etat français, les promoteurs immobiliers et les élus locaux complices ! Ceux qui laissent pourrir la situation par intérêt ou par manque de courage politique. C’est ce message que nous porterons lors de ce procès politique.
Bevet Breizh dieub ha sokialour / Vive la Bretagne libre et sociale
Le collectif Dispac’h
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Tagoù a-enep an eiltiez : ur prosez politikel !
Ur stourmerez eus Dispac’h a zo galvet gant ar justis d’ar merc’her 12 a viz c’hwevrer 2020. Neuze eo galvet ganeomp d’en em vodañ da 12e30 dirak TGI an Oriant ‘benn souten anezhi.
Distro war an darvoudoù
‘Kerzh nozvzezh ar 14 hag ar 15 a viz ebrel 2019 oa bet kinklet en-dro tiez-kêr hag ajañsoù-tiez ba’n Arvor. Bet livet daou sifr : an niver a eiltiez e pep kumun weladennet hag o dregantad ba’r barrez. Un oberenn ha oa ket bet azgoulennet ganeomp met ne c’hellomp nemet aprouiñ he c’hemenad.
D’ar yaou 19 a viz gwengolo a oa bet galvet hor c’hamaladez da gomiserdi an Oriant. Goude bezañ bet dalc’het dindan evezh e-pad 7 eurvezh en em gav-hi bezañ galvet d’an » tribunal correctionnel » an Oriant.
Tamallet eo dezhi — e gallegaj flour — «dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravée par deux circonstances en l’espèce : en réunion et commise par une personne dissimulant volontairement en tout ou en partie son visage afin de ne pas être identifiée ».
Un teuliad dister ha goullo
Ur prosez politikel eo an hini a zo da zont. Politikel ‘blam da zanvez an oberenn he-unan met ivez peogwir eo an hini daget ur stourmerez bolitikel foran ha brudet. Ouzhpenn se e vez gwelet splann e oa bet kaset a-dreuz tout an enklask gant tud meneget ba’n teuliad ha n’int ket bet aterset ha prouenn ebet a-enep hor c’hamaladez. Ne welomp ba’r prosez-se nemet un taol gwask eus ar justis gant ma vo serret hor begoù ha diwel hon azgoulennoù. En ur glask kondaoniñ unan ac’hanomp eo holl stourmerien Dispac’h a zo klasket tagañ ha lentañ anezhe. Ni a chomo skoaz ouzh skoaz. N’hon eus ket aon rak ar justis c’hall. Homañ n’eo ket na vo morse reizh ‘ba Breizh.
Ha ma vefe barnet ar re gablus ?
Ur stourmerez yaouank eo an hini a zo galvet dirak al lez-varn, ‘blam d’he mennozhioù a-dra-sur. Met ar re gablus zo da glask n’ul lec’h all. Vez ket kavet ar feulster ‘barzh un nebeud livadennoù o c’hervel evezh an dud. Eñ zo kalz brasoc’h ha kalz kreñvoc’h. Ar feulster-se eo implijoù diasur an ekonomiezh holldouristel ba’n Arvor, ar goañv dilabour, ar goproù re izel ha gwirioù gwallgaset al labourerien. Arvrokerezh ar vourc’hizien eo a zo o vountañ ar re baourañ eus takadennoù c’hoantaet, ar re yaouank dreist holl ! Ar feulster-se eo ivez serriñ tamm ha tamm ar servijoù publik ‘ba kêrioù ha ne vevont a-boan 6 miz ar bloaz, distruj al liammoù sokial etre rummadoù pa vez muioc’h a dud varvet eget reoù ganet n’ur bloaz ‘ba kêrioù ‘giz ar Poulgwenn !
Reizhoc’h vefe barn ar re gablus evit gwir : ar stad c’hall, an arvrokerourien hag ar gendorfedourien dilennet ! Ar re a laosk an traoù da vreinañ evit gounit pe dre vank a youl.
Setu ar c’hemenad a vo douget ganeomp ‘kerzh ar prosez politikel-mañ.
Bevet Breizh dieub ha sokialour
Ar strollad Dispac’h