[e brezhoneg dindan]
Le retour du service militaire sous sa nouvelle forme, le SNU (Service National Universel), est une très mauvaise nouvelle pour tous et toutes.
Alors que les inscriptions pour la deuxième session test viennent de se lancer, on compte au moins 3 centres en Bretagne à Guérande, Nantes et Vannes, soyons clair sur ce qu’est le SNU.
Le service militaire est suspendu en 1997 par Jacques Chirac et remplacé par la JAPD (journée d’appel de préparation à la défense), beaucoup plus légère que le service, mais toujours l’occasion d’exalter le militarisme, l’amour de la patrie et la force nucléaire française. Le SNU marque un retour en arrière inquiétant avec l’utilisation de symboles plus que détestables (uniformes, salut du drapeau, marseillaise, discipline, soumission…etc), bref tous ce qui fait la fierté des militaristes et nationalistes français. Rappelons qu’au cours de l’histoire, lorsque le service militaire a été rallongé, c’était dans l’objectif de se préparer à une guerre imminente (1ere et 2nde guerres mondiales, guerre d’Algérie).
Pour nous il s’agit d’une opération d’embrigadement pur et simple. Particulièrement en Bretagne le SNU est un moyen de mettre plus de bleu blanc rouge dans la tête de la jeunesse qui pourrait être tentée par la voie de l’indépendance comme on le voit un peu partout en Europe aujourd’hui, une manière de coloniser les esprits qui pourraient avoir soif de liberté. C’est une tentative de soumettre la jeunesse à l’Etat nation en glorifiant des symboles qui représentent l’impérialisme et le passé colonial français. Ce n’est pas une surprise en soi tant ce sont des piliers du régime macroniste. On le voit encore dans la loi « école de la confiance » qui oblige la présence d’un drapeau français et les paroles de la marseillaise dans chaque salle de classe de chaque école.
Il est également aberrant qu’il y ait de l’argent magique (5 milliards d’€) pour envoyer des jeunes faire les marioles sous les drapeaux alors qu’il n’y en a apparemment pas pour les services publics, tant les hôpitaux que les écoles de campagnes.
Et le pire dans tout ça c’est que le nouveau service militaire a reçu le soutien d’associations de soi-disant éducation populaire comme la Ligue de l’enseignement ou Animafac, qui pensent pouvoir par ce biais bénéficier de jeunes dociles prêts à être exploités en service civique pour trois fois moins que le SMIC.
Pourquoi le SNU ?
Parce que la société traverse une crise qui dépasse l’Etat français. Parce que le système capitaliste et ses sbires prennent conscience de la défiance grandissante de la jeunesse envers eux face aux enjeux climatiques, environnementaux et sociaux d’aujourd’hui et de demain. Ce qui est au combien plus important que leurs intérêts de classe vous en conviendrez. Comment ne pas mettre en parallèle ces images de jeunes au garde à vous et en uniformes chantant un hymne raciste avec celles de la répression du mouvement lycéens, ces jeunes mis à genou les mains sur la tête par les flics à Mantes-la-jolie, ou tous ces lycéen-ne-s éborgné-e-s et matraqué-e-s dans le manifestations sans que personne ne s’en émeuve. Mettre la jeunesse en ordre de marche sous les couleurs de la France est une vieille recette de ceux qui nous dirigent pour soutenir l’Etat nation et son modèle capitaliste. Cela ne doit plus fonctionner !
Si le SNU est en phase de test et qu’il est pour le moment basé sur le volontariat, sa généralisation est prévue pour les prochaines années, nous appelons donc la jeunesse bretonne à rester vigilante et à préparer l’opposition au SNU dès maintenant. Mobilisation, blocage, sabotage, voilà la réponse qu’il faut envoyer à ceux qui veulent nous soumettre.
Non à la militarisation de la jeunesse, à bas l’Etat français, le capitalisme et son monde !
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Savetomp an hin, bro c’hall kae da sutal! Nann d’ar servij Broadel Hollvedel!
Distro ur seurt koñje soudard nevez (SNU) a zo un dra fall evit an holl.
En em enskrivañ e c’hall bezañ graet bremañ evit an eil dro hag a zo dija tri lec’h evit ober e goñje e Breizh ( Gwennran, Naoned ha Gwened). Bezomp sklaer ha lavaromp petra eo an SNU.
An amzer servij a zo bet dilaosket gant Chirac e 1997 hag evit kemer e blas a zo bet krouet ar JAPD. Kalz skañvoc’h e oa met e oa memestra un devezh evit uhelvrudañ arme c’hall, e fouge broadelour hag e armoù nukleel. An SNU a zo ur gwir giladenn a implij arouezioù kasaus (evel an unwisk, enoriñ an tri liv, ar marseillaise, ar genurzh strizh hag ar sujidigezh..) benn ar fin fouge soudarded a vicher ha broadelourien c’hall. E istor bro Frañs a zo bet hiraet ar c’hoñje nemet pa oa brezelioù o tont evit en em brientiñ.
Evidomp ni eo sklaer an SNU a zo bet savet nemet evit brigadenniñ ar yaouankiz. Dreist holl e Breizh an SNU a vo ur moein da blantañ menozhioù glas gwenn ha ruz e-barzh pennoù ar re yaouank peogwir eo ar sonjoù dizalc’hour a c’hallfe bezañ kreñvoc’h kreñvañ er bloavezhioù o tont evel pezh a c’hoarvezh bremañ e-barzh meur a vro e Europa. Un doare da drevadenniñ spered an dud o defe c’hoant kaout muioc’h a frankiz. Klasket vo gant stad gall sujañ ar yaouankiz en ur brudañ arouezioù impalerour hag an istor trevadennel. N’eo ket souezhuz pa welomp politikerezh gouarnamant Macron. Soñjit ta pa zo bet rediet staliañ pozioù ar marseillaise hag un tri liv e-barzh pep sal klas.
Ur vezh eo pa welomp e gousto 5 miliard an afer se goude ma ne vije ket arc’hant a-walc’h evit ar servijoù publik evel an ospitalioù pe ar skolioù war ar maezioù.
Perak an SNU ?
Rak ar gevredigezh a-vremañ a zo o treuziñ ur vare diaes eviti hag ar gapitalourien a wel mat ar re yaouank o stourmañ evit an hin, evit an en dro, hag evit un dazont sokial dizeñvel peogwir n’o deus fiziañs ken en ar c’hapitalouriezh. Ha gwel’ aze. A dra sur eo stourmoù kalz pouezusoc’h evit interest ar renkadoù uhel. Pa welomp tud yaouank war sav o enoriñ an tri liv en ur ganañ ur ganaouen gouennelour ha lakaet da lipat revr ar republik, penaos chom hep soñjal deus liseidi Mantes-la-Jolie lakaet war an daoulin dindan gwask ar fliked, pe tout ar re skoet ha gloazet e-pad ar manifestadegoù. Gwaskañ ar yaouankiz en ur rediañ anezhe da gerzhout dindan liv ar republik a zo un douare anavezet evit harpañ ar stad vroadelour hag e system kapitalour. Ne ‘hall ket bezañ Ken!
Ma n’eo ket lañset da vat an SNU evit poent rak eo dav deoc’h bezañ youlek c’hoazh, a benn un nebeut bloavezhioù e vo ur redi evit an holl. Mat vefe deomp ni holl vretoned bezañ prest da stourmañ a-enep ar servij broadel se. Prest da stankañ, prest da nac’hañ, sed aze ar respont e dleomp kas d’ar re a glask sujañ ha gwaskañ ac’hanomp.
Ne vimp ket gwerzhet! Bezomp a-enep ar vilouregezh hag a-enep ar gevalaouriezh
Bevet Breizh dieub !