Callac et Journal du Poher : menaces de mort, de viols et d’attentats contre des élues et des journalistes … Va t’il falloir attendre un mort pour que s’arrête la complaisance avec l’extrême droite en Bretagne ?

[Communiqué]

Cette semaine le Journal du Poher, quotidien local du pays de Carhaix, a
été visé par une menace d’attentat à la bombe anonyme. Cette menace fait
suite à plusieurs autres appels et messages anonymes menaçant
d’assassinat Erwan Chartier, rédacteur en chef du journal, ainsi que
d’autres journalistes du Poher et de France 3 Bretagne.

Ces menaces s’inscrivent clairement dans la suite des événements de
Callac, au cours desquels les même procédés ont été utilisés par
l’extrême droite pour faire plier les élus de la commune. Si on ne
connaît pas l’identité précise des auteurs de ces menaces, les
responsables à la manette sont eux clairement identifiés : le parti
Reconquête, et les sites Ripostes laïque et Résistance républicaine,
pseudo sites de « réinformation », et vrais torchons d’extrême droite,
bricolant et relayant de fausses informations en vu de manipuler leurs
lecteurs et lectrices.



Que se soit hier à Callac, aujourd’hui à St-Brévin, et probablement
bientôt à Corlay, le procédé est en effet toujours le même : Reconquête,
parti en perte de vitesse et en mal de reconnaissance, repère un projet
d’accueil de réfugiés dans une petite commune et lance une mobilisation
drainant tout ce que l’extrême droite française compte de plus rance.
Riposte laïque, Résistance républicaine et à leur suite d’autres sites
de la complosphère tel que Breizh-info, se font les relais de cette
mobilisation en la diffusant le plus largement possible, et en rependant
de fausses informations en vu notamment de faire paniquer la population
locale. Les rassemblements organisés servent ensuite de points de
rencontre à un certain nombre de groupuscules d’extrême droite
violents . A Callac étaient ainsi présent en nombre des jeunes angevins
dont on peut douter de la sincérité de la préoccupation pour le sort de
la population callacoise…

Mais le plus inquiétant est la méthode employée pour obtenir la
victoire… Puisque, loin de se limiter a des méthodes classiques de
mobilisation (rassemblements, manifestations), l’action prend ici la
forme de véritable campagne de dénigrement sur internet visant des
personnes précises. A Callac l’abandon du projet est indissociable de la
campagne de harcèlement en ligne montée par Riposte laïque et Résistance
républicaine à l’encontre d’élu-es et de militant-es associatifs de la
commune. Entre autre exemple, le maire Jean-Yves Rolland, et la
conseillère municipale Laure-Line Inderbitzin – par ailleurs militante
communiste et enseignante de breton –  on ainsi été la cible sur ces
sites de nombreux articles calomnieux, les qualifiant de « collabos »,
rependant sur eux de fausses informations, et dévoilant des éléments de
leur vie privée. Indéniablement, se sont ces articles, les désignant
tacitement comme cibles à abattre, qui sont à l’origine des menaces de
morts et de viols à leur encontre, les obligeant a vivre sous protection
policière. Les mêmes campagnes de calomnies, menées sur les mêmes sites,
sont à l’origine du même type de menaces visant le Journal du Poher et
ses journalistes …

Face à cette situation, la quasi totale absence de réaction de la part
du monde médiatique et politique hexagonal, d’ordinaire si enclin à
monter en mayonnaise la moindre broutille visant un journaliste ou un
élu, est révélatrice du renoncement des élites française face à la
montée de l’extrême droite.
Nous nous réjouissons par contre du soutient quasi-unanime apporté au
Journal du Poher et à ses journalistes, par les syndicats, médias et
élu-es bretons.

Si nous avons jusque ici largement parlé de la responsabilité de Riposte
laïque et Résistance républicaine, il convient désormais de citer le cas
du site d’extrême droite Breizh-info, et plus généralement des liens
unissant « extrême droite bretonne » et Reconquête. Alors
qu’historiquement la Bretagne est plus que rétive à l’extrême droite –
« une terre de mission » selon les aveux même de Jordan Bardella – ce
site s’est donné pour but de servir de porte d’entrée des idées
d’extrême droite dans le milieu culturel et politique breton (Emsav).
Alors que depuis les années 70 l’Emsav a toujours pris soin de
marginaliser au maximum les groupuscules fascisants se réclamant de la
Bretagne, Breizh-info, en adoptant un verni vaguement mainstream et
généraliste, parvient ainsi régulièrement à réaliser des interviews
d’auteurs ou de militants politiques et culturels bretons semblant
pourtant au dessus de tout soupçons concernant d’éventuelles liens avec
l’extrême droite – nous ne citerons  personne ici, ce n’est pas le but
recherché, mais nous espérons que les personnes concernées, vont finir
par prendre conscience que donner une interview à ce média est tout sauf
neutre et participe du pire…

Les liens unissant Breizh info avec l’extrême droite la plus crasse sont
pourtant clairs. Si, pour ne pas se griller complètement en Bretagne, ce
site n’a pas directement participé à la campagne de haine en ligne
ciblant des élu-es, des journaliste et des militant-es associatifs, et
qu’il fait profil bas en ce qui concerne les menaces visant le Journal
du Poher, il a clairement soutenu la mobilisation a Callac, appel pour
samedi à St-Brévin, et relais régulièrement tout ce que l’extrême droite
compte de lubies les plus stupides. Ce site est aussi un relais clair de
Reconquête et, en moindre mesure, du RN.

Surtout, sont fondateur et rédacteur en chef Yann Vallerie, est un
contributeur régulier de Riposte laique, site pour lequel il a notamment
écrit une flopée d’article sur …. Callac. Plus pathétique encore notre
chère Yann, qui comme tout les fafs n’est pas à une contradiction près,
se réclame du nationalisme breton tout en publiant sur un site aux
positions ultra-jacobines. On se contentera en effet de citer cette
extrait tirer d’un article de Riposte laique dénigrant Laure-Line
Inderbitzin, qui en plus d’être élue de Callac est, rappelons le
enseignante de Breton, pour montrer tout le bien que les rédacteurs de se
site pense de la langue bretonne. Ce passage devrait faire passer
l’envie à tout-e militant-e breton-ne sincère de collaborer avec Breizh
info :

« Elle est aussi enseignante, notamment professeur de breton dans un
lycée public. Certains esprits chagrins s’étonneront que dans un
contexte où le niveau scolaire baisse tous les ans, on se permette
d’ajouter une heure de breton en 6e, mais il paraît que cela fait partie
de la reconnaissance des langues régionales, voulues par les instances
européennes. Elle enseigne aussi officiellement le français. On espère
qu’elle ne raconte pas aux élèves que c’est la langue de
l’envahisseur… »

On touche là à un fait essentiel sur lequel nous conclurons : de Yann
Vallerie (Breizh-info) à Padrig Montauzier (Adsav), en passant par
Tristan Mordrelle (fils d’Olier Mordrelle, chargé du financement de la
campagne de Zemmour) tous les militants d’extrême droite en Bretagne
qui se réclament du nationalisme breton bosse de fait pour Reconquête,
dont le leadeur, Eric Zemmour, est contre l’enseignement de nos langues,
pour l’interdiction des prénoms bretons, et revendique la paternité de
l’actuel projet de réforme des retraites.
Voilà qui devrait suffire d’avertissement à quiconque est tenté de céder
aux sirènes de la propagande d’extrême droite en Bretagne … Ce ne sont
pas les réfugiés qui menacent notre culture, nos langues, et notre
identité, mais bien l’État français dont l’extrême droite, y compris
bretonne, est la meilleure complice.

Rendez vous samedi à Saint-Brévin (14h place, parking du Super U) contre le
rassemblement appelé par Reconquête, et à Carhaix (11h30 devant les
locaux du Poher) en soutient au journal du Poher.



Et vu qu’il semble falloir rappeler les bases à certain-nes, on vous
laisse avec ce texte écrit par Gilles Servat, face à la tentative de
récupération de sa chanson la blanche hermine, hymne officieux de la
Bretagne, par les teuteux d’extrême droite.

Dispac’h


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RSA sous condition, l’étrange cadeau de nouvelle année des élues socialistes et écologistes des conseils départementaux 35 et 44 aux précaires :

A partir de cette année 2023 l’État lance l’expérimentation de la mise sous condition du RSA à l’obligation de 15h à 20h d’« activités permettant d’aller vers l’insertion professionnelle » par semaine. Ce dispositif va d’abords s’appliquer à 19 départements, avant de se voir généraliser à l’ensemble du territoire hexagonal. Parmi ceux-ci, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique pour lesquels les majorités PS et écolos se sont carrément portées volontaires auprès du gouvernement.

Dans le Télégramme c’est ainsi une élue écologiste, Caroline Roger-Moigneu, vice-présidente du conseil départemental 35, qui assure le service après-vente de cette réforme abjecte pour le département d’Ille-et-vilaine. Reprenant les éléments de com’ gouvernementaux, elle en minimise le caractère répressif, préférant parler de « lien social », et niant le fait qu’il y aura des sanctions. Difficile de trancher dans ce discours la part d’hypocrisie de celle de naïveté affligeante.

En réalité, cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large d’attaque généralisée des pauvres, des précaires, et des classes laborieuses : destruction de l’assurance chômage, réformes des retraites, saccage planifié des services publics… Qui peut par exemple encore faire confiance à un gouvernement dont le chef a clairement assumé vouloir repousser l’âge de départ à la retraite pour financer … les « services publics : l’hôpital, l’école et notre sécurité » ? C’est à dire nous faire tous-tes travailler plus longtemps non pas pour financer le système de retraite par répartition, mais pour palier à l’effondrement de services publics dont il à lui même organisé le sous financement …

De la même manière il est impossible de ne pas faire le lien entre cette réforme du RSA et celles successives de l’assurance chômage : au moment où on pousse de plus en plus de chômeur-euses vers le RSA en réduisant le montant, puis la durée ( aujourd’hui de 25 %, bientôt de 40 %), de leurs allocations à quasiment plus rien, on organise en parallèle le flicage généralisé des personnes au RSA pour les obliger à accepter n’importe quel emploi. Il faut être aveugle pour ne pas voir la grossièreté de la manœuvre… Pire encore, c’est l’ensemble des salaires qui sont menacés par cette réforme : concrètement un RSA de 590 euros divisé par 20h hebdomadaire de travail obligatoire, cela donne du 7,40 euros de l’heure sans cotisation pour le chômage, la retraite, ni la sécurité sociale.

Difficile de ne pas y voir une volonté de s’attaquer au montant des salaires en général. Le RSA, en offrant un revenu minimum d’urgence en cas d’absence d’emploi, constitue un garde-fou pour l’ensemble des travailleurs-euses. En s’attaquant à lui c’est à elles et eux tous-tes qu’on s’attaque. Contrairement à ce que semble penser Caroline Roger-Moigneu, ce n’est pas le flicage des gens au RSA qui va permettre de palier a des décennies de destruction du service de l’accompagnement social. Au lieu de rester sur des logiques passéistes et paternalistes de plein emploi a tout prix, et d’intégration par le travail, élu-es écologistes et socialistes, feraient mieux de s’interroger sur le sens et les conditions de travail de nombreux emplois qui souvent, en plus d’être nuisibles à la société et à l’environnement, détruisent la santé de ceux qui les effectuent. L’urgence réelle d’aujourd’hui c’est la lutte contre la sécession des ultra-riches, qui dans leur fuite en avant de cumul infini des richesses détruisent les possibilités même de conditions de vie acceptable sur Terre, et menace l’entièreté du vivant. Ce sont eux les véritables parasites, pas les personnes aux RSA dont la totalité des maigres revenus est directement réinjectés dans l’économie.

Il n’y aura pas de réelle transition écologique possible sans une juste répartition des richesses, écologistes et socialistes feraient mieux de s’en rappeler au lieu de participer à l’accompagnement du pire..

Le collectif Dispac’h

https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/rsa-sous-conditions-pourquoi-l-ille-et-vilaine-va-l-experimenter-en-2023-14-12-2022-13242068.php

Conférence, débat et projection à l’Ambazada, samedi 17 décembre

Au programme ? Histoire des résistances au remembrement en Bretagne (1950 – 1970), repas et projection du documentaire « L’hypothèse démocratique – Une histoire basque »

Dés 17h30 : Inès Léraud et Léandre Mandard, deux invités de marque pour parler de l’histoire du remembrement en Bretagne :

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les deux tiers des haies et talus ont disparu en Bretagne, la plupart sous les bulldozers du remembrement. Inès Léraud et Léandre Mandard reviendront sur les raisons qui ont mené l’État à engager cette grande politique d’aménagement et sur les moyens, notamment policiers, mis en œuvre pour la mener à bien. A travers les exemples des remembrements de Fégréac (44) et de Trébrivan (22), et grâce à un important travail d’archives et d’histoire orale, cette conférence tentera de comprendre ce qui a motivé certain.e.s paysan.ne.s et militant.e.s à s’opposer au remembrement (recours en justice, obstruction des opérations, sabotage de bulldozers, arrachages de bornes…) et en quoi leur lutte est emblématique de l’écologie politique.

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques

Les intervenants :

Léandre Mandard est doctorant en histoire à Sciences Po paris, son sujet de thèse c’est l’histoire du remembrement en Bretagne. Il collabore avec Inès Léraud (journaliste et documentariste pour France Inter et France Culture entre autres) qui elle; prépare une bande-dessinée sur le remembrement après avoir signée celle, très médiatisée, sur le scandale des algues vertes, en Bretagne toujours.

Suivra une présentation des Soulèvements de la Terre et de Reprendre la Bretagne aux Machines, des organisations que nous soutenons dans leurs luttes.

19h : Repas végé, convivial et à prix libre

20h30 : Projection du dernier documentaire de Thomas Lacoste « L’hypothèse démocratique – Une histoire basque »

Ce documentaire de 2h20 sorti en salles en avril 2022, propose pour la première fois le récit sensible de la sortie politique du plus vieux conflit armé d’Europe occidentale.

Acteurs, victimes et négociateurs de la paix nous plongent dans l’histoire d’un peuple qui, face aux violences à l’œuvre, a su inventer une nouvelle voie et agir sur sa propre destinée.

Photos : Drubretagne.bzh, le Musée de Bretagne et Nour Films.

Appel à l’unité du prolétariat breton

E brezhoneg dindan,

En galo pus bâs,

Depuis sa création, la démarche de Dispac’h se situe dans le camp indépendantiste et révolutionnaire. Au vu des évolutions politiques récentes, nous tenons à ré-affirmer clairement notre ligne et nos engagements.

« Na ruz, na gwenn, ​loukez hepken »

Les stratégies d’unité du mouvement breton refont surface. C’est une rengaine que ressortent régulièrement celles et ceux se qui revendiquent de l’apolitisme dans le mouvement breton. Bercé-e-s par un nationalisme romantique et romantisé, les partisan-e-s de l’unité proposent de dépasser des clivages qui ne seraient d’après eux plus pertinents, pour avancer vers des objectifs communs, des revendications unitaires bretonnes. En se fourvoyant dans les représentations d’une nation bretonne millénaire et de sa destinée manifeste, les partisan-e-s de cette ligne ne font qu’occulter la lutte des classes et reléguer la lutte anticapitaliste à « plus tard ».

Le « na ruz, na gwenn » ne revient qu’à porter une version locale d’un projet politique macroniste « ni de gauche ni de droite », un projet qui profite naturellement TOUJOURS à la droite : l’« union sacrée » se fait toujours aux dépens du prolétariat, en lui demandant des concessions sans jamais faire avancer sa cause. De plus, il propose une vision essentialiste et figée de la nation, une vision glissante et dangereuse sur laquelle nous refusons de nous engager.

Dispac’h !

En tant que militant-e-s révolutionnaires, nous nous devons donc d’être clair-e-s et nous poser contre ces alliances interclassistes. Nous ne trahirons pas notre engagement. Il n’y a aucun intérêt pour le prolétariat breton de passer d’un État capitaliste français à un État capitaliste breton. Nous n’avons aucuns objectif commun avec la bourgeoisie, qu’elle soit française ou bretonne. Nous n’avons aucune revendication unitaire à porter avec la droite, qu’elle soit française ou bretonne. Nous ne discuterons pas avec ceux qui détruisent notre environnement. Nous ne nous allierons pas avec ceux qui nous exploitent. Nous ne défendrons pas un projet national exclusif et identitaire.

Notre démarche est révolutionnaire. Nous ne nous battons pas pour changer la couleur du drapeau sur la gendarmerie.

La libération nationale du peuple breton est indissociable de sa libération sociale.

Conscient-e-s que cette ligne révolutionnaire a trop longtemps été délaissée, nous appelons celles et ceux qui se reconnaissent dans la lutte révolutionnaire pour le peuple breton à nous rejoindre afin de se réorganiser pour porter notre message.

Contre l’union sacrée, ruz ha du penn da benn, ​na gwenn na glas, appel ​à l’unité du prolétariat breton révolutionnaire !

Le collectif Dispac’h

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Evit unvaniezh ar broletaerien

War al linenn stur dispac’hour ha dizalc’hour eo bet savet Dispac’h. Pouezañ ‘reomp kreñv, dre ar gemennadenn-mañ, e vo kendalc’het ar stourm ganeomp war ar memes linenn.

« Na ruz, na gwenn, loukez hepken »

Strategiezhioù unvaniezh an Emsav a zo diouzh ar c’hiz. Siwazh. N’eo ket na nevez na dibar. Kinniget eo atav gant tud apolitikel an Emsav, awenet gant ul linenn vroadelour, romantel ha romantus. Ar Vretoned a-gevret eo ar pep pouezusañ dezho hag, evit tizhout an unvaniezh, e faot dezho leuskel a-gostez an holl zizemglevioù. Ur brav a istor broadel leun a arouezioù milved a gas anezho da stourm. Dilaosket e vez stourm ar renkadoù ganto, mont a-enep d’ar gevalaouriezh n’eo ket ken a-bouez.

Al linenn « na ruz, na gwenn » n’eo ket disheñvel tamm ebet eus linenn bolitikel Macron « nag a-gleiz, nag a-zehou ». An tu dehou a denn splet eus al linenn-se ATAV : an « unvaniezh sakr» a zo ATAV a-enep d’ar broletaerien. An unvaniezh a c’hortoz ATAV sakrifisoù eus perzh ar brolataerien hep ober netra evito.

Eus an unvaniezh e teu ATAV ur sell war termenadur ar bobl hag a zo skornet, serr, heritet. Ar mennozh-se a zo dañjerus ha ne vimp morse o tostaat ouzh strategiezh an unvaniezh.

Dispac’h !

Engouestlet omp ‘barzh ar stourm dispac’hour. Dleet eo deomp enebiñ ouzh emglevioù etre-renkadoù ha chom sklaer ha stabil. Ne yafe morse war-raok stuzioù bevañ ar brolaterien breton ma tremenfe deus ur Stad kevalaour gall d’ur Stad kevalaour breton. N’hon eus pal boutin ebet gant ar vourc’hizelezh, ma vefe gall pe breton. N’eus azgoulenn ebet boutin etrezomp hag an tu dehou. Ne vo ket marc’hataet gant ar re a zistruj hon en-dro. Ne vo emglev ebet gant ar re a ra gounidoù war hor c’hein. Ne stourmimp ket evit ur raktres broadelour hag a ginnig ur vro serr ha troet nemet ouzh an identelezh.

Un hent dispac’hour eo ‘pezh a ginnigomp. Ne vimp ket evit cheñch livioù ar banniel war an archerdi.

Ne vo ket dieubet ar vro hep an dieubidigezh sokial.

Al linenn bolitikel dispac’hour a zo bet laosket a-gostez dibaoe re bell, poent bras eo kregiñ en-dro ‘barzh ar stourm. Gervel a reomp an holl dud, dispac’hourien ha dispac’hourezed pobl Breizh anezho, d’hor c’haout evit kreñvaat hor stourm.

Unvaniezh sakr ebet, ruz ha du hepken, na gwenn na glas, galv dispac’hour da broletaerien Breizh !

Ar strollad Dispac’h

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Haopée a l’unitë d-s ouveriér·e·s berton·e·s.

Dedpès qe ça fut concrayë, la devocion de Dispac’h ét d’amain déheûdist e revolucionist. Raport és darains chanjements politiqes, j’ons afére d’acertainer a cller nôtr rande politiqe e n-s engaijements.

 » Ne roûje, ne bllan, bobiaos soument »

Lés manieres d’unitë de l’Emsav sont d’ertour core. N’n-i a pouint ren de nouviao la deden raport qe c’ét de cai q’ét bani par ceusse qi, d’o ene idée nacionalist romantiqe e romatizée, vouraent qe l’Emsav ne seraet pouint politiqe en ren. Lés siens-la chonjent qe j’arions meillou temp qe d’aler pus lein, peuchalair lés tabuts d’idées qi ne seraent pouint d’amain astoure pour yeus-aotrs, assourfin d’avanjer a un méme abutement pour tertous, dés recllâmeries d’unitë bertone. I sont menës par dés simboles d’istouère d’ene nacion d’un milier d’anées q’ét le fondement de lou luterie. Ét a caoze d’ela q’i qe ne font pouint ren qe de qhuter la luterie dés cllâsses e renveyer la luterie contr lés pitaods a pus tard den le temp.

Le “na ruz, na gwen” ne fét pouint ghère deûz d’o le “ne de gaoche ne de drete” a Macron e la n’ét pouint ren q’ene meniere du couin de le bani. N’n-i a qe la drete qi perfite TERJOUS d’este rande politiqe : “l’union sacrée” deqenés TERJOUS l-s ouveriér·e·s. L’union espere TERJOUS dés dons d-s ouveriér·e·s sans pouint jamés ren fére pour yeus-aotrs. En pus, l’union perpoze tenant ene meniere de vaer la nacion q’ét guerouée, fllejée, ene meniere de vaer la nacion vra gandilleûze qe je refuzons d’i prindr part.

Dispac’h !

Côme paissou·ere·s revolucionists, j’ons de yètr cller asséz don e de nous pôzer contr l-s aliances entr-lés-cllâsses-la. Je ne serons pouins bllechards face a nôtr engaijement. N’n-i a pouint qhite és ouveriér·e·s berton·e·s a pâsser d’un Etat pitaod françaez a un Etat pitaod berton. Je n’ons pouin aoqhun méme abutement o la bourjouézie, q’a seje françèze ou bertone. Je ne tabuterons pouint o ceusses qi abrâzent nôtr entour. Je ne ferons pouint aliance o ceusse qi nous minent. Je ne defenrons pouint un projit de nacion fromée e filomist.

Nôtr devocion ét revolucionist. Je ne sôme pouint a luter pour chanjer la coulour de la baniere su le pouillement és archérs.

Deheûder la nacion ao peupl berton n’ét pouint separabl de dehêuder le peupl berton socialement.

Je sôme ben evië·ée·s du fét qe la rande revolucionist-la fut deqenûes durant ben du temp, je haopons tertous, lés siens e lés sienes qi s’erqenéssent den la luterie revolucionist pour le peupl berton a n-s erjouindr assourfin de se ramarer e porter pus haot nôtr messaije.

Contr l’union sacrée, roûje e nair de bout en bout, ne bllan ne blleu, haopée a l’unitë d-s ouveriér·e·s revolucionists de Bertègn !

Le groupe Dispac’h

Sauvons le climat, pas la France ! Non au service national universel !

SNU 'mo ket

[e brezhoneg dindan]

Le retour du service militaire sous sa nouvelle forme, le SNU (Service National Universel), est une très mauvaise nouvelle pour tous et toutes.

Alors que les inscriptions pour la deuxième session test viennent de se lancer, on compte au moins 3 centres en Bretagne à Guérande, Nantes et Vannes, soyons clair sur ce qu’est le SNU.

Le service militaire est suspendu en 1997 par Jacques Chirac et remplacé par la JAPD (journée d’appel de préparation à la défense), beaucoup plus légère que le service, mais toujours l’occasion d’exalter le militarisme, l’amour de la patrie et la force nucléaire française. Le SNU marque un retour en arrière inquiétant avec l’utilisation de symboles plus que détestables (uniformes, salut du drapeau, marseillaise, discipline, soumission…etc), bref tous ce qui fait la fierté des militaristes et nationalistes français. Rappelons qu’au cours de l’histoire, lorsque le service militaire a été rallongé, c’était dans l’objectif de se préparer à une guerre imminente (1ere et 2nde  guerres mondiales, guerre d’Algérie).

Pour nous il s’agit d’une opération d’embrigadement pur et simple. Particulièrement en Bretagne le SNU est un moyen de mettre plus de bleu blanc rouge dans la tête de la jeunesse qui pourrait être tentée par la voie de l’indépendance comme on le voit un peu partout en Europe aujourd’hui, une manière de coloniser les esprits qui pourraient avoir soif de liberté. C’est une tentative de soumettre la jeunesse à l’Etat nation en glorifiant des symboles qui représentent l’impérialisme et le passé colonial français. Ce n’est pas une surprise en soi tant ce sont des piliers du régime macroniste. On le voit encore dans la loi « école de la confiance » qui oblige la présence d’un drapeau français et les paroles de la marseillaise dans chaque salle de classe de chaque école.

Il est également aberrant qu’il y ait de l’argent magique (5 milliards d’€) pour envoyer des jeunes faire les marioles sous les drapeaux alors qu’il n’y en a apparemment pas pour les services publics, tant les hôpitaux que les écoles de campagnes.

Et le pire dans tout ça c’est que le nouveau service militaire a reçu le soutien d’associations de soi-disant éducation populaire comme la Ligue de l’enseignement ou Animafac, qui pensent pouvoir par ce biais bénéficier de jeunes dociles prêts à être exploités en service civique pour trois fois moins que le SMIC.

Pourquoi le SNU ?

Parce que la société traverse une crise qui dépasse l’Etat français. Parce que le système capitaliste et ses sbires prennent conscience de la défiance grandissante de la jeunesse envers eux face aux enjeux climatiques, environnementaux et sociaux d’aujourd’hui et de demain. Ce qui est au combien plus important que leurs intérêts de classe vous en conviendrez. Comment ne pas mettre en parallèle ces images de jeunes au garde à vous et en uniformes chantant un hymne raciste avec celles de la répression du mouvement lycéens, ces jeunes mis à genou les mains sur la tête par les flics à Mantes-la-jolie, ou tous ces lycéen-ne-s éborgné-e-s et matraqué-e-s dans le manifestations sans que personne ne s’en émeuve. Mettre la jeunesse en ordre de marche sous les couleurs de la France est une vieille recette de ceux qui nous dirigent pour soutenir l’Etat nation et son modèle capitaliste. Cela ne doit plus fonctionner !

Si le SNU est en phase de test et qu’il est pour le moment basé sur le volontariat, sa généralisation est prévue pour les prochaines années, nous appelons donc la jeunesse bretonne à rester vigilante et à préparer l’opposition au SNU dès maintenant. Mobilisation, blocage, sabotage, voilà la réponse qu’il faut envoyer à ceux qui veulent nous soumettre.

Non à la militarisation de la jeunesse, à bas l’Etat français, le capitalisme et son monde !

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Savetomp an hin, bro c’hall kae da sutal! Nann d’ar servij Broadel Hollvedel!

Distro ur seurt koñje soudard nevez (SNU) a zo un dra fall evit an holl.

En em enskrivañ e c’hall bezañ graet bremañ evit an eil dro hag a zo dija tri lec’h evit ober e goñje e Breizh ( Gwennran, Naoned ha Gwened). Bezomp sklaer ha lavaromp petra eo an SNU.

An amzer servij a zo bet dilaosket gant Chirac e 1997 hag evit kemer e blas a zo bet krouet ar JAPD. Kalz skañvoc’h e oa met e oa memestra un devezh evit uhelvrudañ arme c’hall, e fouge broadelour hag e armoù nukleel. An SNU a zo ur gwir giladenn a implij arouezioù kasaus (evel an unwisk, enoriñ an tri liv, ar marseillaise, ar genurzh strizh hag ar sujidigezh..) benn ar fin fouge soudarded a vicher ha broadelourien c’hall. E istor bro Frañs a zo bet hiraet ar c’hoñje nemet pa oa brezelioù o tont evit en em brientiñ.

Evidomp ni eo sklaer an SNU a zo bet savet nemet evit brigadenniñ ar yaouankiz. Dreist holl e Breizh an SNU a vo ur moein da blantañ menozhioù glas gwenn ha ruz e-barzh pennoù ar re yaouank peogwir eo ar sonjoù dizalc’hour a c’hallfe bezañ kreñvoc’h kreñvañ er bloavezhioù o tont evel pezh a c’hoarvezh bremañ e-barzh meur a vro e Europa. Un doare da drevadenniñ spered an dud o defe c’hoant kaout muioc’h a frankiz. Klasket vo gant stad gall sujañ ar yaouankiz en ur brudañ arouezioù impalerour hag an istor trevadennel. N’eo ket souezhuz pa welomp politikerezh gouarnamant Macron. Soñjit ta pa zo bet rediet staliañ pozioù ar marseillaise hag un tri liv e-barzh pep sal klas.

Ur vezh eo pa welomp e gousto 5 miliard an afer se goude ma ne vije ket arc’hant a-walc’h evit ar servijoù publik evel an ospitalioù pe ar skolioù war ar maezioù.

Perak an SNU ?

Rak ar gevredigezh a-vremañ a zo o treuziñ ur vare diaes eviti hag ar gapitalourien a wel mat ar re yaouank o stourmañ evit an hin, evit an en dro, hag evit un dazont sokial dizeñvel peogwir n’o deus fiziañs ken en ar c’hapitalouriezh. Ha gwel’ aze. A dra sur eo stourmoù kalz pouezusoc’h evit interest ar renkadoù uhel. Pa welomp tud yaouank war sav o enoriñ an tri liv en ur ganañ ur ganaouen gouennelour ha lakaet da lipat revr ar republik, penaos chom hep soñjal deus liseidi Mantes-la-Jolie lakaet war an daoulin dindan gwask ar fliked, pe tout ar re skoet ha gloazet e-pad ar manifestadegoù. Gwaskañ ar yaouankiz en ur rediañ anezhe da gerzhout dindan liv ar republik a zo un douare anavezet evit harpañ ar stad vroadelour hag e system kapitalour. Ne ‘hall ket bezañ Ken!

Ma n’eo ket lañset da vat an SNU evit poent rak eo dav deoc’h bezañ youlek c’hoazh, a benn un nebeut bloavezhioù e vo ur redi evit an holl. Mat vefe deomp ni holl vretoned bezañ prest da stourmañ a-enep ar servij broadel se. Prest da stankañ, prest da nac’hañ, sed aze ar respont e dleomp kas d’ar re a glask sujañ ha gwaskañ ac’hanomp.

Ne vimp ket gwerzhet! Bezomp a-enep ar vilouregezh hag a-enep ar gevalaouriezh

Bevet Breizh dieub !

Tags contre les résidences secondaires : un procès politique !

[Communiqué – Kemenadenn]
e brezhoneg war-lec’h

RS procès


Une militante de Dispac’h passera devant la justice le mercredi 12 février 2020, nous appelons à un rassemblement à partir de 12h30 devant le TGI de Lorient pour la soutenir.

Retour sur les faits reprochés

Dans la nuit du 14 au 15 avril 2019 des mairies et agences immobilières d’une dizaine de villes de la côte bretonne sont redécorées à la peinture de 2 chiffres : le nombre de résidences secondaires sur chaque commune visée ainsi que le pourcentage qu’elles représentent. Une action que nous n’avons pas revendiquée mais dont nous ne pouvons qu’approuver le message.
Le jeudi 19 septembre notre camarade est convoquée au commissariat de Lorient, et au terme d’une garde à vue de 7h elle se trouve convoquée devant le tribunal correctionnel de Lorient. Les charges retenues portent sur «dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravée par deux circonstances en l’espèce : en réunion et commise par une personne dissimulant volontairement en tout ou en partie son visage afin de ne pas être identifiée ».

Un dossier aussi creux que vide

C’est un procès politique auquel nous allons assister. Politique d’une part par le sujet traité mais aussi car l’inculpée est une militante politique publique et connue. A cela s’ajoute une procédure menée n’importe comment avec des personnes citées au dossier qui n’ont même pas été entendues, et en l’absence complète d’identification claire et de flagrant délit. Nous y voyons un coup de pression judiciaire dans le seul but de faire taire nos revendications. En voulant condamner une des nôtres, c’est tou.t.e.s les militant.e.s de Dispac’h qu’on tente d’atteindre et d’intimider. Nous resterons solidaires, la justice française ne nous effraie pas, nous ne lui reconnaissons pas de légitimité en Bretagne.

Et si on jugeait les vrais coupables ?

C’est une jeune militante qui va passer devant les tribunaux, très certainement à cause de ses idées. Mais les vrais coupables sont ailleurs. La violence ne réside pas dans quelques graffitis lanceurs d’alerte. Elle est bien plus grande et bien plus forte. Cette violence c’est les emplois précaires de la mono-activité touristique sur le littoral breton, la saisonnalité de l’activité, les salaires excessivement bas et les entorses régulières au droit du travail. C’est la spéculation immobilière d’une certaine classe qui chasse les plus fragiles des zones tendues, les jeunes en tête ! Cette violence c’est aussi la fermeture progressive des services publics dans des villes qui vivent à peine 6 mois sur 12, la destruction du lien social intergénérationnel quand des villes comme le Pouliguen comptent plus de décès que de naissances dans l’année !

La raison voudrait que l’on juge les vrais coupables : l’Etat français, les promoteurs immobiliers et les élus locaux complices ! Ceux qui laissent pourrir la situation par intérêt ou par manque de courage politique. C’est ce message que nous porterons lors de ce procès politique.

Bevet Breizh dieub ha sokialour / Vive la Bretagne libre et sociale

Le collectif Dispac’h

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Tagoù a-enep an eiltiez : ur prosez politikel !

Ur stourmerez eus Dispac’h a zo galvet gant ar justis d’ar merc’her 12 a viz c’hwevrer 2020. Neuze eo galvet ganeomp d’en em vodañ da 12e30 dirak TGI an Oriant ‘benn souten anezhi.

Distro war an darvoudoù

‘Kerzh nozvzezh ar 14 hag ar 15 a viz ebrel 2019 oa bet kinklet en-dro tiez-kêr hag ajañsoù-tiez ba’n Arvor. Bet livet daou sifr : an niver a eiltiez e pep kumun weladennet hag o dregantad ba’r barrez. Un oberenn ha oa ket bet azgoulennet ganeomp met ne c’hellomp nemet aprouiñ he c’hemenad.
D’ar yaou 19 a viz gwengolo a oa bet galvet hor c’hamaladez da gomiserdi an Oriant. Goude bezañ bet dalc’het dindan evezh e-pad 7 eurvezh en em gav-hi bezañ galvet d’an  » tribunal correctionnel » an Oriant.
Tamallet eo dezhi — e gallegaj flour — «dégradation ou détérioration du bien d’autrui aggravée par deux circonstances en l’espèce : en réunion et commise par une personne dissimulant volontairement en tout ou en partie son visage afin de ne pas être identifiée ».

Un teuliad dister ha goullo

Ur prosez politikel eo an hini a zo da zont. Politikel ‘blam da zanvez an oberenn he-unan met ivez peogwir eo an hini daget ur stourmerez bolitikel foran ha brudet. Ouzhpenn se e vez gwelet splann e oa bet kaset a-dreuz tout an enklask gant tud meneget ba’n teuliad ha n’int ket bet aterset ha prouenn ebet a-enep hor c’hamaladez. Ne welomp ba’r prosez-se nemet un taol gwask eus ar justis gant ma vo serret hor begoù ha diwel hon azgoulennoù. En ur glask kondaoniñ unan ac’hanomp eo holl stourmerien Dispac’h a zo klasket tagañ ha lentañ anezhe. Ni a chomo skoaz ouzh skoaz. N’hon eus ket aon rak ar justis c’hall. Homañ n’eo ket na vo morse reizh ‘ba Breizh.

Ha ma vefe barnet ar re gablus ?

Ur stourmerez yaouank eo an hini a zo galvet dirak al lez-varn, ‘blam d’he mennozhioù a-dra-sur. Met ar re gablus zo da glask n’ul lec’h all. Vez ket kavet ar feulster ‘barzh un nebeud livadennoù o c’hervel evezh an dud. Eñ zo kalz brasoc’h ha kalz kreñvoc’h. Ar feulster-se eo implijoù diasur an ekonomiezh holldouristel ba’n Arvor, ar goañv dilabour, ar goproù re izel ha gwirioù gwallgaset al labourerien. Arvrokerezh ar vourc’hizien eo a zo o vountañ ar re baourañ eus takadennoù c’hoantaet, ar re yaouank dreist holl ! Ar feulster-se eo ivez serriñ tamm ha tamm ar servijoù publik ‘ba kêrioù ha ne vevont a-boan 6 miz ar bloaz, distruj al liammoù sokial etre rummadoù pa vez muioc’h a dud varvet eget reoù ganet n’ur bloaz ‘ba kêrioù ‘giz ar Poulgwenn !
Reizhoc’h vefe barn ar re gablus evit gwir : ar stad c’hall, an arvrokerourien hag ar gendorfedourien dilennet ! Ar re a laosk an traoù da vreinañ evit gounit pe dre vank a youl.

Setu ar c’hemenad a vo douget ganeomp ‘kerzh ar prosez politikel-mañ.

Bevet Breizh dieub ha sokialour

Ar strollad Dispac’h

Procès résidences secondaires : Solidarité avec la militante de Dispac’h !

[e brezhoneg dindan]

Jeudi 19 septembre 2019 était convoquée au commissariat de Lorient une de nos camarades concernant des tags contre la spéculation immobilière et la part trop importante des résidences secondaires en Bretagne.

Depuis une dizaine d’organisations bretonnes et internationales ont témoigné de leurs soutiens à notre camarade, ainsi que des personnalités politiques et culturelles. Ces témoignages de soutiens sont très importants en vue du procès qui se tiendra le 12 février 2020 à Lorient. N’hésitez pas à envoyer vous aussi un mail de soutien sur notre page Facebook ou à cette adresse dispachbzh@riseup.net, d’une part pour condamner le caractère excessif de la répression qui s’exerce contre cette militante de Dispac’h, d’autre part pour témoigner de votre solidarité à notre collectif et aux messages que nous portons pour l’émancipation du peuple breton.

Notre camarade sera défendue grâce au soutien de Skoazell Vreizh. Si à l’heure actuelle le dossier paraît bien maigre, la peine pourrait s’annoncer très importante à l’encontre de notre amie et camarade, notamment au niveau financier. C’est pour cela que la solidarité est très importante !
**Nous lançons d’ores et déjà un appel aux dons et à rassemblement devant le TGI de Lorient le mercredi 12 février 2020 à 13h pour soutenir notre camarade !**
Unité face à la répression !

Bevet Breizh Dieub ! Vive la Bretagne libre !

Kengred ! Solidarité !

Le collectif Dispac’h

Prosez war an eil tiez : Kengred gant ur stourmerez deus Dispac’h !

D’ar Yaou 19 a viz Gwengolo 2019 e oa bet galvet ha dalc’het dindan evez gant Jendar-ma-revr an Oriant ur c’hamaladez deus Dispac’h. Rebechet dezhi gant archerdi an Oriant tagoù a-enep d’an arvrokerez hag an eil tiez e Breizh.
Diboae ez eo bet diskouezet o souten d’ar c’hamaladez gant meur a aozadur breizhad hag etrevroadel.
Pep souten zo pouezus tre deomp pa vo ar prosez d’an 12 a viz c’hwevrer 2020 ‘ban Oriant. Mo peus c’hoant da ziskouez o souten e zomp laouenn da resevel mailoù war hor pajenn Facebook pe dre hor chomlerc’h dispachbzh@riseup.net, a-benn kondaoniñ ar fed ma vefe taget ur stourmerez deus Dispac’h met ivez diskouez ur c’hengred d’ar stourm evit dishualañ pobl Breizh.
Skoazell Vreizh a ro e sikour evit difenn hor c’hamaradez. Evit poent eo gwan ar walc’h an doser a-enep dezhi, met ar c’hastiz a c’helfe bezañ pouner evit hor mignonez ha kamaradez da baeañ. Hag evit se ivez ez eo pouezus ar c’hengred !
**Gervel a reomp d’en em vodañ dirak TGI an Oriant d’ar Merc’her 12 a viz C’hwevrer 2020 da 13e evit souten hor c’hamaradez !**
Bezomp unvan a-enep d’ar represioun !

Bevet Breizh Dieub ! Kengred !

Dispac’h

Bzh ket da werzhañ

Éphéméride des luttes bretonne Miz Du / Novembre

miz du

25 novembre 1997 : À Rennes commence le procès de Guillaume Morin, militant d’Emgann. Il est poursuivi pour « outrage à l’armée » et « outrage à une personne chargée d’une mission de service public ». Lors de ces trois jours, étape préliminaire avant le début du service, il a expliqué à l’officier orienteur qu’il considérait l’armée française comme une force impérialiste et coloniale occupant son pays. Il lui a ensuite craché dessus, et que, par conséquent exprimé, il refusait de faire son service.

Novembre 1991 : Dans le journal Combat Breton, les revendications principales de la liste bretonne commune aux élections régionales commencent à se diffuser. L’union nationale autour de la candidature régionale – une première – réunit la gauche autonomiste, la droite nationaliste et la gauche indépendantiste à travers le rassemblement de l’UDB, d’Emgann, Frankiz Breizh (scission de l’UDB) et le Pobl. En priorité, la liste met en avant la réunification de la Bretagne, la volonté d’une politique sociale et économique régionale, une représentation internationale de la Bretagne, la promotion de la culture et de la langue bretonne et gallèse, ainsi qu’une timide revendication écologique qui doit être un « compromis entre deux exigences contradictoires [économie et écologie] ». Le résultat est largement décevant : 28 839 voix – 2,14 %, soit un résultat équivalant aux voix réunies par l’UDB et le Pobl (sans Emgann) sur deux listes distinctes aux régionales précédentes de 1986.

Novembre 1978 : Dans Combat breton, Edouard Morvan, agriculteur figure de la grève du lait, se déclare d’une entière solidarité avec les prisonniers politiques bretons. « Attendre des partis de gauche et l’U.D.B. Attendre des syndicats C.G.T., C.F.D.T., F.E.N. Attendre la F.D.S.E.A et les Paysans Travailleurs. Attendre le M.O.D.E.F. Attendre toujours, comme Sœur Anne, et ne jamais rien voir venir. Assez, aussi, d’avoir le dos au mur, depuis des années. Assez de croire ceux qui parlotent de luttes armées, mais qui ne lèveront pas le petit doigt pour la moindre action illégale, pourtant porteuse d’espoir par les libérations qu’elle entraîne. » Quand il se demande qui lutte vraiment pour la Bretagne, il répond : « Eh bien, humblement, nous, autonomistes et socialistes bretons. Dans l’incarnation de l’amour que nous portons à notre peuple et à notre civilisation. Oui, nous plus que les autres. Plus que les trouillards. Plus que ces idéologies de la « révolution » au sein de partis intégrés. Autant que ceux qui nous traitent d’infantiles politiques. »

18 novembre 1971 : Un attentat du FLB fait des dégâts au palais de justice de Redon. Dix jours plus tard, un nouvel attentat est de nouveau revendiqué par le groupe, celui-ci a visé la sous-préfecture de Dinan.

Novembre 1912 : Dans Breiz Dishual, le journal du PNB, un certain Kamermo commente la guerre en cours dans les Balkans entre une ligue regroupant la Serbie, la Grèce, le Monténégro et la Bulgarie contre l’Empire ottoman. « La voilà la vraie guerre, la belle et bonne guerre, la seule guerre, la guerre populaire, la guerre nationale et presque la Croisade. Ceci, par opposition à la guerre folle, la guerre bête, la guerre infâme, que serait la « conflagration européenne » dont on nous menace un peu trop depuis quelque temps, guerre qui ne serait profitable qu’à quelques capitalistes français et autres, et dans laquelle nous, Bretons, qui n’avons rien à y gagner, mais notre peau, au moins, à y perdre, sans profit et sans idéal. Nous ne marchons pas ! »

Éphéméride des luttes bretonnes – Octobre / Miz Here

versaille

Octobre 1998 : Le journal d’Emgann annonce sur sa première page un clash entre Gilles Servat et le Front National. Au programme, une tentative de récupération d’une des chansons militantes bretonnes les plus populaires : la Blanche Hermine. Au lieu de soutenir Servat inconditionnellement, un article non signé dans le journal précise « Il faut se rendre à l’évidence : le FN se l’est appropriée car elle véhicule les mêmes valeurs machistes que lui ». Après avoir cité les paroles, en effet très portées sur la femme à la maison et l’homme au combat, l’article termine sur ces mots : « ‘La femme bretonne n’est pas là pour réfléchir ni se battre : sa vie est vouée à son mari et à ses enfants’, discours officiel du FN. Alors touches-y à ton hermine et remplace toutes ces conneries, de manière à ce que le FN n’ait pas envie de la chanter. »

29-30 octobre 1998 : L’Hôtel de ville de Belfort subit une explosion d’une forte intensité qui détruit une quinzaine de bureaux. La revendication arrive rapidement de l’ARB, pour une action qui s’est pourtant déroulée loin de la Bretagne. Il faut dire que Belfort est le fief de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’intérieur et plus que connu en Bretagne, en Corse ou au Pays Basque pour son jacobinisme exacerbé.

Octobre 1986 : L’entreprise COGEMA, qui veut extraire de l’uranium en Bretagne, est en promenade dans le kreiz-Breizh. Il avait commencé par tenter d’installer ses foreuses à Melioneg, près de Rostrenen. Assez vite néanmoins, les engins furent redécorés en opposition à l’extraction. En octobre 1986, voilà que l’entreprise tente un nouveau secteur, Guilligomarc’h. Cette fois des précautions sont prises, un agent de sécurité est dépêché pendant le week-end pour éviter toute décoration sauvage. Les habitant.e.s du secteur réagissent malgré tout aussi vite qu’à Melioneg, a peine installé le chantier est investi et les engins sont allègrement peinturlurés. Les différents repères installés par l’entreprise dans le but de commencer les recherches sont démontés et dispersés dans la nature. Le vigile finit bien par se manifester, en tentant une attaque à la lacrymogène sur les manifetant.e.s… La conséquence, toute évidente, fut le désarmement du vigile, l’utilisation de sa bombe contre lui-même, puis un petit moment d’enfermement dans sa cabane de service, histoire de se calmer.

Octobre 1978 : Dans le journal Combat Breton, Xavier Grall commente l’attentat survenu quelques mois auparavant au château de Versailles. « Moi, j’avoue que j’ai rigolé. Mieux vaut bomber, bombarder, plastiquer des pierres et des croûtes que de tuer des hommes. Ce château de la vanité et de l’assujettissement et de l’abaissement des provinces et des ouvriers et des paysans à la volonté d’un monarque qui se prenait pour le soleil, n’était-il pas le symbole même de la servitude politique ? Remarquez, il tient toujours debout. Ils l’ont griffé, égratigné. Comme un pauvre griffe, égratigne un bourgeois, comme ça, par dignité, comme ça, pour l’honneur. Pas mal ! Si Versailles m’était bombé… Gros scandale en France ! Ce pays peut torturer à tour de bras en Algérie, seule une minorité se soulève. Mais alors, insulter Versailles, c’est pas permis ! (…) Passez châteaux, resteront nos chapelles dans la lande ! Oui, en ce jour de juin où Versailles me fut bombé, il me vient à l’idée qu’un certain activisme breton s’orientait vers une réelle intelligence politique. C’est cela qui ne sera pas pardonné aux auteurs supposés de l’attentat. Mais c’est pour cette raison là que les fils des Bonnets Rouges et les enfants des tempêtes et les hommes oubliés devraient relever la tête, en vrais chevaux d’orgueil… Si Versailles m’était bombé… »

21 octobre 1928 : Après une énième tentative de tractations pour faire s’unir les groupements catholiques, régionalistes et le jeune Breiz Atao, un article est publié dans le journal pour décrire l’échec des projets d’union. Mordrel y raconte comment il se retrouva seul au rendez-vous convenu pour parler d’une union inter-groupes bretons, qu’il prit donc le temps de déguster un chocolat, faute de parler d’union, d’où le titre de son article « Union et chocolat ». Au final, le groupe nationaliste de Breiz Atao, qui restera un des plus importants de cette époque, a toujours vite abandonné ces logiques d’unions entre groupes du dît mouvement breton, préférant plutôt développer sa propre force et sa propre structure. S’il prêchait l’union entre ses membres, il ne la recherchait donc pas franchement avec ses concurrents sur la scène politique bretonne. « Je ne sais pas si nous répondrons encore une fois – la dixième depuis dix ans – à des avances en faveur de l’union : nous avons été assez « chocolat » comme ça, et nous n’avons pas de temps à perdre en parlottes qui masquent trop souvent des intrigues sans intérêts. Il nous paraît plus simple de continuer à développer le Parti Autonomiste Breton, où l’union des militants bretons de toutes provenances a été réalisée avec succès. »

Éphéméride des luttes bretonnes – Septembre

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11 septembre 2016 : Une grande manifestation se tient à Lannion contre le projet d’extraction de sable coquillier dans la baie qui borde la ville. Le projet est porté par la CAN (compagnie armoricaine de navigation) et son impopularité est au plus fort. Quelques jours auparavant, des bateaux ont commencé à extraire le sable en pleine nuit, du fait d’un déblocage juridique tardif. En réponse, 5 000 personnes manifestent le dimanche 11 septembre dans les rues de Lannion pour demander l’arrêt du projet. Le soir même, le local du PS – le parti alors au pouvoir – est visé par un engin incendiaire qui endommage la façade du local. « Aodoù disuj enep an extraction » [côtes insoumises contre l’extraction] est tagué sur place et la presse régionale signale une revendication signée NHU. La même signature avait été retrouvée en mai de la même année contre la compagnie minière Variscan. Le lundi qui suit le week-end animé de Lannion, Ségolène Royale – alors ministre de l’environnement – diligente une inspection sur le chantier et la CAN annonce également un arrêt de l’extraction. Malgré une bataille judiciaire toujours en cours pour relancer les travaux, le chantier n’a toujours pas repris.

23 septembre 2014 : Dans la nuit, le centre des finances publiques de Questembert voit ses portes détruites par un incendie volontaire. Une inscription laisse peu de doute sur l’origine du groupe, l’ARB, un groupe récent qui ne renvoie plus à l’Armée révolutionnaire bretonne mais à Argad résistance bretonne. Le groupe s’est déjà fait connaître pour des destructions de radars ou des attaques de bâtiments publics. Un tract de revendication émanant du groupe est d’ailleurs retrouvé sur place.

26 septembre 1992 : Le groupe Fulor organise une soirée concerts à Carnac contre la bétonisation liée au tout-tourisme. Dans le tract lié à l’évènement il est expliqué : « Cette politique du bétonnage et du tourisme « avant tout » nous promet comme avenir : des boulots de larbins deux mois par an, des boulots précaires toute l’année, un exode des jeunes qui ira en s’amplifiant, des paysages défigurés, une identité bafouée, une répression accrue contre tous ceux qui voudront résister à cet état de fait. » Les militant.e.s de Dispac’h ne peuvent que confirmer.

27 septembre 1991 : L’APEEB (association de parents d’élèves pour l’enseignement du breton) réalise une action d’occupation du rectorat de Nantes. Cette association, devenue par la suite Div Yezh, est toujours contrainte de réaliser des actions du genre pour tenter d’obtenir un enseignement de la langue bretonne dans les écoles publiques. Cette action fait suite à un travail de fond réalisé par l’association, qui demande la création de 4 postes en Loire Atlantique, où 500 élèves pourraient être intéressés par un enseignement brittophone. Dans l’année 1991, le président de cette association a tenté une grève de la faim pour se faire entendre, puis faute de succès, l’occupation du rectorat est lancée. Comme souvent, la fin de cette action illustre la réponse de l’État : la répression. L’action se termine en effet par une évacuation par les forces de l’ordre.

27 & 28 septembre 1975 : Une assemblée de fondation commence à structurer un nouveau groupe politique breton, le FASAB : front autonomiste socialiste autogestionnaire breton. Le groupe vient d’ajouter le terme d’autonomiste dans son nom, seul mot qui n’était pas présent dans le titre du groupe lors de son lancement le 8 juin 1974. Dans son premier bulletin intérieur, il est expliqué que l’idée d’autonomie est privilégiée car l’idée d’indépendance est associée au nationalisme de droite. Ils défendent l’idée selon laquelle l’autonomie et le socialisme autogestionnaire se rejoignent : « tous deux se réfèrent à la même nécessité d’accorder à chaque communauté, politique ou économique le libre choix de son destin et la libre gestion de ses affaires. Tous deux se réfèrent à un même refus des dirigismes, des centralisations politique et des concentrations économiques. »

3 septembre 1933 : Une grande animation politique s’empare du bourg de Saint Goazec : l’Action Française y tient une grande réunion et différents mouvements politiques comptent bien l’en empêcher. Une contre-manifestation socialiste et communiste est annoncée et le jeune PNB qui publie le fameux journal Breiz Atao est également sur place. Après avoir diffusé des tracts hostiles à l’AF, la quinzaine de militants nationalistes présents pénètrent sur le site de la réunion. Une altercation commence rapidement et François Debauvais, l’un des chefs de file du mouvement, est blessé à la tête par des coups de matraques assénés par les Camelots du roi (service d’ordre de l’organisation royaliste). À la suite de cette altercation, les nationaliste rejoignent le cortège socialo-communiste qui fonce sur le lieu du rassemblement de l’AF. Deux barrages de police sont forcés avant que la manifestation ne soit bloquée par un car renversé sur la route pour empêcher tout passage.